TM6OC

TM6OC, c’est l’indicatif spécial que le DRC a pris pour commémorer le 60ème anniversaire du débarquement des soldats canadiens sur les plages de Dieppe et de ses environs.

Pour cette occasion nous nous sommes installés au phare d’Ailly sur la commune de Sainte Marguerite sur mer (la plage la plus à l’ouest de l’opération Jubilée) profitant également du week-end des phares et bateau-phares.

Nous avons contacté une centaine de contrées au cours des 1500 contacts que nous avons effectués.

Le raid connu sous le nom de code « Opération Jubilée » eu lieu le 19 Août 1942.

Le 18 août 1942 en soirée, près de 250 bâtiments de guerre britanniques se dirigent vers les côtes du nord de la France, en direction de Dieppe. Le soutien aérien est assuré par la présence de 58 escadrilles qui protègent le convoi.
Cinq secteurs de débarquement répartis sur 17 kilomètres ont été désignés, tous situés dans les envions de la ville de Dieppe.

Carte du débarquement

A l'ouest, le Commando N°4 doit attaquer dans les environs de Vesterival et de Varengeville-sur-Mer où sont installés des positions d'artilleries allemandes importantes qu'il lui faut détruire. A quelques kilomètres à l'ouest de Dieppe, le South Saskatchewan Regiment et le Cameron Highlanders du Canada doivent capturer Pourville puis progresser en direction de l'aérodrome.
Le Royal Hamilton Light Infantry, l'Essex Scottish, les Fusiliers Mont-Royal, le Royal Marine et le 14ème Régiment de cavalerie de l'Armée Canadienne (28 chars Churchill) attaquent directement en face de Dieppe. Ils débarquent sur les secteurs de plages dénommés "White" à l'ouest et "Red" à l'est. Sur leur flanc gauche, le Régiment Royal du Canada débarque sur le secteur de plage nom de code "Blue" et doit progresser en direction d'Arques-la-Bataille.
Enfin, plus à l'est, les soldats britanniques appartenant au Commando N°3 débarquent en face des localités de Berneval-le-Grand et de Petit-Berneval, où sont également installés des positions d'artilleries allemandes importantes à détruire.

 
Péniches de débarquement s'éloignant dun torpilleur pour s'avancer vers les plages
 
Soldats dans une péniche de débarquement se préparant à descendre à Dieppe.
 
Soldats des Cameron Highlanders du Canada dans une péniche de débarquement
 
Le H.M.S. Calpe créant un écran de fumée au large de Dieppe.

A cinq heures du matin, les troupes alliées débarquent sur les plages de Haute-Normandie et sont accueillies, malgré l'effet de surprise, par des tirs nourris et meurtriers. Les soldats allemands, appartenant à la 302ème division d'infanterie, profitent de leurs positions idéales pour la défense : en effet, les positions allemandes sont situées au sommet de hautes falaises et les galets qui parsèment la plage ralentissent la progression de l'infanterie et des chars alliés.
Pour les commandos britanniques N°3 et N°4, qui attaquent sur les flancs Ouest et Est du secteur d'invasion, les opérations se déroulent globalement de manière propice aux forces alliées et les batteries d'artilleries allemandes sont en grande majorités détruites : les commandos accèdent au sommet des falaises en empruntant des ravins naturels ou aménagés par l'homme et accomplissent dans la mesure du possible leurs objectifs.
Mais en face de Dieppe, la situation des troupes débarquées est nettement plus inquiétante : malgré quelques percées des soldats canadiens à l'intérieur de la ville, la plupart des effectifs ne parviennent pas à dépasser l'obstacle de la plage et la suite des événements s'accèlère : les Alliés, souffrant de pertes élevées et d'un manque de communication entre les différentes compagnies engagées, décident de mettre un terme à l'opération et de réembarquer immédiatement toutes les unités valides, tandis que les chars - ceux qui n'ont pas encore été détruits - sont abandonnés sur place. Il est 9 heures 30.
L'Opération Jubilee est terminée, les pertes sont catastrophiques pour les Alliés, mais à présent le Mur de l'Atlantique est testé.

 
Soldats allemands examinant un char d'assaut Churchill du Calgary Regiment
 
Véhicule de reconnaissance sur roues
 
Des corps de soldats alliés gisent sur le sol au milieu de péniches de débarquement et de chars d'assaut Churchill du Calgary Regiment.
 
Chars d'assaut Churchill du Calgary Regiment

D'un point de vue humain, l'opération Jubilee est une véritable catastrophe. Sur les 6086 soldats alliés engagés, 4397 sont portés disparus, faits prisonniers, ont été blessés ou tués.Les Canadiens ont le plus souffert de cette attaque : 907 d'entre eux ont été tués.106 avions et 34 batiments dont le destroyer Berkeley sont perdus. Les Alliés établissent rapidement des nombreux rapports qui permettent de comprendre pourquoi l'opération a pris une telle ampleur. Les constatations les plus nettes sont les suivantes : le manque de soutien aérien a fait défaut aux forces débarquées, un bombardement préalable aurait certainement handicapé de manière considérable les troupes allemandes tandis que le soutien blindé était inefficace.
L'Opération Jubilee apporte de très nombreuses informations extrêmement importantes aux dirigeants alliés qui ont désormais testé la réactivité des forces allemandes derrière le Mur de l'Atlantique. Ces renseignements, payés au prix du sang par les soldats Alliés, seront très utiles aux militaires dans le cadre de la préparation de l'opération Overlord.

sources : dday-overlord. collectionscanada.

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